Monochrome
Mercredi 14 février : c'est mon anniversaire ;-). Le programme initial tombe à l'eau !
Nous avions prévu une visite de Tigre dans le delta du Rio de la Plata, mais la veille au soir dans la pizzeria de Messi, j'ai vu à la télé que Tigre était inondé suite aux orages du WE. On attendra donc la décrue.
Nous allons visite le MALBA (Muséo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires, musée d'art contemporain.
Chacun y trouvera sa petite pépite. Antonio Berni et son hyper réalisme pour Léna, l'Arbre de Vie avec sa faune pour Enora, quelques pièces de l'artiste hippie Cecilia Vicuña pour ma part.
Et surtout Julian qui nous fera un syndrôme Stendhal devant l'oeuvre dont je me m'autorise la reproduction ci dessous.
Oeuvre qualifiée de majeure par Julian, et dont la puissance efface jusqu'au nom de l'artiste.
Pour le déjeuner, après deux tentatives infructueuses le lundi soir, Enora nous a trouvé un restaurant de Sushis.
Expérience ! Nous sommes 8 dans le restaurant, 1heure d'attente pour que notre commande soit prête ! On pense qu'ils sont allés récolter le riz en Indonésie et pêcher le saumon en Norvège pour nous préparer nos pièces !
L'attente sera récompensée, les sushis sont excellents et la note même pas salée.
Après midi tranquille dans le parc 3 de Febrero (même si on est le 14 ;-).
On boit une bière au Cobra, on joue à Times Bomb et on se marre en regardant les perroquets (ou perruches ?) venir piquer les sachets de mayo sur les tables. Uniquement la mayo, pas le ketchup, ni la moutarde !
Le soir nous trouverons par hasard un resto Cuisine Régionale, le 1810, qui nous permettra de compléter notre experience Empanadas.
Jeudi 15 février, le programme initial est sensiblement modifié. Visite prévue dans deux cimetières de Buenos Aires.
La Chacarita et la Recoleta, le premier nous accueille le second nous demande 5000 pesos en CB par personne, on fera un refus d'obstacle de principe.
On ne visite donc que la Chacarita : le plus grand cimetière d'Amérique latine avec 95ha. C'est le cimetière "populaire" de Buenos Aires tandis que la Recoleta est le Père Lachaise de BA (Evita Peron et Victoria Ocampo y sont au repos).
Les sépultures en étages : les murs de la Chacarita sont composées d'empilements d'emplacements dont la profondeur ne permet de déposer que des cercueils demi-longueur (!!).
Les sépultures en "parking" : même principe que nos parkings souterrains.
Les sépultures "classiques" en terre, surmontée d'une petite croix en bois avec une date et éventuellement un nom.
Les sépultures en caveau : alignement de caveaux en granit, dégradé de couleurs (du noir au blanc, en passant par le gris). Chaque caveau accueille plusieurs niveaux où sont déposés les cercueils (en RDC, niveau -1 et -2). Les caveaux sont assez délabrés, poussiéreux et plus où moins vandalisés (récup des plaques de bronze par les pilleurs, une activité multi millénaires si on se réfère aux pyramides égyptiennes)
Les sépultures "en hommage" : on y trouvera celle de Carlos Gardel et Antonio Quinquela Martin (peintre et protecteur de la Boca).
Julian et Francis seront attaqués non pas par des Zombies, mais par des guêpes qui occupaient un des caveaux en décrépitude.
Ce sera notre expérience monochromatique du jour.
Dans l'après-midi au détour d'une déambulation, Julian, attiré par les cuirs d'une devanture de boutique nous entraîne dans la Galeria Bond Street. Il s'agit d'un petit centre commercial sur plusieurs niveaux, essentiellement consacré au Gothique (cuir, piercing, tatouage...), underground safe !
Monochrome noir de noir.
Nous terminerons cette journée haute en couleur dans un restaurant argentin pur carne ! Le principe est de commander un plat pour 2 voire 3, vu la taille des steaks. Excellent et accompagné d'un cabernet sauvignon de Mendoza.
Article terminé à l'arrache... nous embarquons pour notre vol de retour.
Hasta luego